octobre 1, 2019

En quête de culture : les interactions entre collègues, le meilleur baromètre de votre culture d’entreprise.

"En-quête de culture" est votre nouvelle série de témoignages et d’articles sur la vie de bureau. Retour sur l’un des piliers de la culture et de la performance des entreprises : les interactions sociales au bureau.

En quête de culture : les interactions entre collègues, le meilleur baromètre de votre culture d’entreprise.

"En-quête de culture" est votre nouvelle série de témoignages et d’articles sur la vie de bureau. Deux fois par mois, CEO, DRH, designers, experts des neurosciences viennent vous parler de leurs stratégies et de leurs best practices de management et d’aménagement d’espace pour souder un collectif. Pour cet épisode pilote, retour sur l’un des piliers de la culture et de la performance des entreprises : les interactions sociales au bureau.

Vous y passez un tiers de votre journée (parfois plus), vous vous y êtes certainement fait des amis (et plus si affinité), vous y râlez probablement même sur les gens qui vous entourent, c’est, c’est… l’entreprise ! LE lieu par excellence où s’incarne le collectif. Si l'on vous demande quelle est la première raison de vous lever le matin et d’aller au bureau (en dehors du salaire), il y a de fortes chances que vous répondiez, comme 42 % des Franciliens, « Pour la vie sociale avec les collègues ».

Etude Paris Workplace 2019

La raison ? Nous sommes des animaux sociaux. Nous avons besoin d’échanges et
d’interactions. Car nous existons à travers le groupe, et à travers les projets communs qui nous rassemblent. Mieux : le groupe participe aussi à notre bien-être à travers la
reconnaissance professionnelle. C’est chimique. Les neurosciences ont démontré que
lorsqu’on est reconnu (et lorsque l’on reconnaît), nous produisons de la sérotonine. Aussi appelée « hormone du bonheur ».

Jamais aussi connectés et pourtant jamais aussi isolés ?


C’est peut-être le paradoxe de notre époque. Nous n’avons jamais été aussi connectés. Et jamais été aussi isolés. 6 salariés sur 10 se sentent seuls et/ou isolés, et près d’un quart se disent même « souvent » isolés.

Or, la solitude impacte aussi bien la performance, que le stress ou la santé de vos
collaborateurs. Les personnes qui se disent souvent isolées se donnent une note de performance perçue de 6,9 sur 10, contre 8,4 sur 10 pour celles qui se disent « rarement ou jamais isolées ». Pire, en moyenne, ces collaborateurs isolés sont 20 fois plus nombreux à être souvent stressés. Mais le plus spectaculaire reste les effets sur la santé à long terme : la solitude démolit votre santé (ou celle de vos collègues) - la solitude régulière est aussi mauvaise que de fumer 15 cigarettes par jour !

Téléphone, Slack, WhatsApp… Nous sommes en contacts permanents avec nos collègues et nos proches. Mais pourtant, ces moyens de communication n’ont (quasiment) aucun impact sur le sentiment d’isolement. Seule la rencontre physique joue… et divise en moyenne par deux le nombre de personnes qui se sentent seules dès lors qu’elles échangent avec plus de 3 collègues par jour en face à face.

Etude Paris Workplace 2019

Un phénomène à scruter de près, à l’heure où les nouveaux modes de travail se développent : 3 employés de bureau sur 10 télétravaillent régulièrement, et 14 % des actifs sont d’ores et déjà passés au flex office (source : Baromètre Actineo 2019). Cette nouvelle façon de vivre le bureau offre de nombreux avantages : flexibilité, équilibre vie pro / vie perso.... Mais gare à ce que ça ne liquéfie pas votre esprit d’équipe.

Plus on est mobile (et dématérialisé), plus on a besoin de lieux pour se rassembler.


Ce n’est pas un hasard si les entreprises de la tech ont massivement investi dans le workplace et les lieux de convivialité. Au-delà des questions de performance, nous avons besoin de repères et de rituels pour rassembler et engager. On parle alors de « tribu ». Un collectif qui partage des valeurs, des références et des rituels spécifiques. Or, chaque tribu a un lieu privilégié pour se rassembler, une « place de village ».

En France, le moment de sociabilité par excellence est le déj’. Les Franciliens passent par exemple en moyenne 1 h 12 à table. Contre 48 minutes chez nos voisins Londoniens (qui, eux, préfèrent papoter au pub du coin après le boulot). Dans des entreprises de conseil, comme Accenture, les consultants « staffés » reviennent même parfois le midi manger au siège et rencontrer les collègues.

On a aussi tendance à beaucoup squatter la machine à café. Dans l’Hexagone, c’est l’équipement de convivialité le plus représenté dans les entreprises… et le plus utilisé. 9 salariés sur 10 utilisent cet espace au moins une fois par semaine d’après le Baromètre Actineo 2019. Ces petits rituels font partie de la vie de l’entreprise et soudent la communauté.

Une cafétéria TOTEM

Par conséquent, le lieu où l’on se rassemble est loin d’être anodin. Il doit à la fois être au service des échanges et de la convivialité et être cohérent avec les valeurs et la culture d’entreprise. Une entreprise comme Le Bon Coin a fait le choix d’investir dans deux grandes cafétérias plutôt que dans des cafétérias d’étage. L’objectif ? Éviter la dispersion et avoir des lieux incontournables où les gens se rencontrent et échangent. Indispensable pour la diffusion et la perpétuation de la culture d’entreprise.

Sans impulsion au plus haut niveau, point de salut


Instinctivement, nous recherchons la sécurité. La « tribu » et une « place de village » répondent à ce besoin fondamental et nous permettent d'exprimer davantage notre personnalité et notre créativité. Car, on ne le répètera jamais assez mais, en France, nous sommes les champions du désengagement. Deux chiffres l’expriment mieux qu’un long discours :
- 54 % des actifs français se disent désengagés selon l’étude Steelcase-Ipsos (un des
pires scores parmi les 17 pays interrogés) ;
- au travail, nous n’exprimons en moyenne qu’1/16 de notre créativité.

C’est donc bien beau d’investir dans une cafétéria, des canapés flambants neufs ou des babyfoots, mais si l’initiative n’est pas soutenue au plus niveau, gare au pétard mouillé. Si vous ne donnez pas cette autorisation mentale à vos salariés de « venir comme ils sont », de « prendre le temps d’aller siffler un café », tout cela n’aura servi à rien. Les investissements dans le workplace doivent toujours matérialiser une volonté managériale. Et vous ferez alors d’une pierre deux coups : c’est bon pour le bien-être de votre tribu… et c’est bon pour le business.

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